Archive | avril, 2010
25/04/2010

Croatie: l’île de Mljet

Croatie: l’île de Mljet

J’ai finalement eu mon billet: ils ne se vendent pas à l’avance et le comptoir ouvre seulement 30min avant l’embarquement, ce qui régule déjà pas mal le flux touristique. Après 1h30 de catamaran, je suis sur mon île. A bord, je fais connaissance avec un croate qui vient de quitter femme et enfant pendant 6 mois pour un job de serveur qu’il a trouvé dans le village ou nous arriverons.

Le village en question est le plus grand de l’île et il compte 30 baraques à tout casser, et encore. Et là stupeur: ça n’est pas la saison touristique et déjà qu’habituellement il n’y a rien sur l’île de Mljet là…. c’est la misère, je suis le SEUL et j’insiste sur le mot, le SEUL touriste à débarquer. Tout est fermé, aucun logement si ce n’est celui d’un restaurateur qui lui est ouvert et qui a une piaule sympa à louer….pas franchement le choix quoi.  Ironie du sort, comme je n’ai rien à bouffer, c’est le croate rencontré à bord et qui vient de se faire embaucher dans ce restau précisément qui me servira…de façon plus formelle, son nouveau patron l’ayant à l’œil. Ici ni TV, ni internet, 10 bagnoles sur l’île à peu de chose près, les habitants utilisant des barques comme nous utilisons des scooters. Je voulais de la nature… je crois que je l’ai trouvé.

Les quelques voitures étant utilisées à des fins pratiques et de toute façon interdites dans le Parc National de Mljet, seul possibilité: marcher ou louer un vélo. Comme je veux en voir un max, je loue le vélo (ce qui me rappelle de très bons souvenirs)…à mon restaurateur. Je déteste ne pas pouvoir faire jouer la concurrence. Mais il me semple plutôt honnête, et la veille j’ai eu droit à un très bon repas, ce qui renforce mon idée!

Bon alors l’île : putain, elle est magnifique. Et le « putain » n’est pas de trop pour insister sur la beauté du lieu, à ma façon. Regardez les photos, qui ne reflètent bien sûr qu’une infime partie de la réalité que j’aimerais partager avec vous. Frustrant.
Au cours de ma journée de vélo et hormis les minuscules hameaux, je croiserai  3 personnes. Pas plus. Tout est magnifique, la couleur de l’eau surtout: elle me fascine, je m’arrête et descends de mon vélo tous les 20m et prends mille photos persuadé de tenir le cliché du siècle ( je n’ai pas encore regardé, mais avec du recul, je suis sûr qu’elles sont toutes similaires).
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Honnêtement, d’habitude je ne suis pas prompt à utiliser ce genre de mots les trouvant plutôt vides de sens, mais là…. tranquillité, paix et sérénité sont ceux qui caractérisent le mieux l’île de Mljet. Elle ne deviendra jamais la proie du tourisme de masse, mon ennemi déclaré, qui se contentera d’abreuver Dubrovnik de groupes divers, et c’est parfait ainsi.
J’ai été particulièrement subjugué par l’endroit exact ou la mer Adriatique se transforme en l’un des deux lacs que comporte l’île. Les vagues s’y fracassent joliment et la couleur de l’eau change à ici même. Et toujours personne en vue.

Ma dernière soirée avant retour à la civilisiation se fera en compagnie de la totalité des serveurs des 2 restaux du village (soit 4 personnes), franche camaraderie, blagues en tout genre en anglais, vin qui fait mal au crâne, guitare, nuit douce et calme à côté de l’eau claire,  encore du vin qui pique et… Waaaaa !!! Mon bateau part à 5h30.…5h30!!! La prochaine fois je regarderai l’horaire des retours avant d’embarquer pour je ne sais ou!

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25/04/2010

Croatie : (Zagreb), Split, Dubrovnik

Croatie : (Zagreb), Split, Dubrovnik

Avant toute chose: j’écris ces quelques lignes par un soleil radieux et 23°C, assis sur un banc à l’ombre d’un arbre, avec pour toute compagnie une bière rafraichissante. Mon arbre fait face à l’un des ports de Dubrovnik d’où je partirai, par catamaran dans quelques minutes, destination l’île verdoyante de Mljet. Vous pouvez me haïr si vous le souhaitez.

Arrivé en Croatie par train depuis la Slovénie, la première étape consiste à passer les contrôles frontaliers, la Croatie ne faisant pas, comme tout un chacun le sait, partie de l’UE.
Passer la douane entre ces deux pays n’a rien d‘impressionnant, mais je peux vous affirmer que l’ambiance change radicalement dans le train à l’approche de la frontière. Difficile d’expliquer les raisons de ce changement d’humeur collectif des voyageurs (moi inclus), mais la « pression » monte indéniablement. La police Slovène monte, dévisage, ni bonjour, ni oui, ni merde, tendant la main pour avoir le passeport. Elle quitte le wagon, et la police Croate fait son entrée. Même musique. Tous portent des oreillettes, hurlent ou parlent à voix basse comme en conspirant, c’est selon. Dans le même temps, d’autres vérifient qu’aucun clandestin n’est caché sous le train. Un clandestin pour la Croatie ? Faut être con. Enfin, c’est le genre d’humour qui ne fait rire que moi. Voilà pour le tableau. Je sais que je n’aurais aucun soucis. Toutefois, la photo de mon passeport est détaché, et à chaque passage de frontière, ils soulèvent pour voir si une seconde n’est pas cachée dessous….décollant un peu plus ma photo chaque fois. Je vois gros comme un camion que je vais avoir des soucis avant la fin de mon voyage avec ça!

Arrivé à Zagreb en compagnie d’un malaysien rencontré dans le train, je décide de ne passer qu’un minimum de temps dans cette ville. Intuitivement je me dit que je n’aimerai pas l‘endroit, je ne raffole pas de l’architecture que j‘ai sous les yeux, je n’y trouve rien de franchement remarquable si ce n’est sa cathédrale. Je ne passerai donc qu’une nuit à Zagreb en auberge de jeunesse avant de filer vers Split (côte Croate) le lendemain, tandis que mon pote malaysien, parti de chez lui depuis 7 mois, filera le soir même sur Sarajevo.

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Split

Zagreb – Split en bus = 200km = 4h.M’en fous, j’ai le temps.

Split est une ville vraiment jolie, bien que petite, pleine de ruelles dans lesquelles il est agréable de se perdre. Je trouve un logement privatif avec une cuisine, pas forcément bon marché, mais je pourrai cuisiner pour économiser un peu. Split est plutôt cher, tout comme la Croatie de façon générale. Je passerai 2 jours là bas à me promener tout en essayant de m’éloigner un peu du port, lieu plutôt chic ou se côtoient italiens braillards, pin-up croates, voitures haut de gamme.
Le temps est couvert mais pas froid, les touristes pas trop nombreux. La ville est agréable, mais je reste sur ma faim, ça n’est pas la Croatie que j’imaginais.
Donc on fait quoi dans ces cas là ? Son sac et on se barre! Direction Dubrovnik, par bus également.

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Dubrovnik
Tout le long du trajet, le bus longe la côte passant notamment par la Bosnie-Herzégovine. Première réflexion : « protection du littoral » est une expression inconnue en Croatie. Jolie cote certes, mais dégueulassée par du béton en tout sens. J’ai entre temps fait connaissance avec un charmant couple de français (que je salue si ils lisent ces quelques lignes) avec qui je passerai les prochaines heures. Moment jouissif du voyage: 5 suisses montent dans le bus et refusent de payer les 7 kunas dont il faut s’acquitter pour mettre les bagages en soute. J’ai pris le bus plusieurs fois en Croatie et j’avais vu que es croates payaient la même chose…et puis le prix est écrit sur les tickets. Mais non….eux sont persuadés que c’est un bakchich, refusent de payer, s’apostrophent les uns les autres pour dire qu’ils ne payeront pas, se montent la tête…..j’aurais pu tenter de leur dire que tout le monde paye mais….bah non, c’est plus drôle comme ça. Le chauffeur s’arrête pour débarquer les bagages ce qui les fait subitement  changer d’avis. La situation était sincèrement hilarante et a égayé notre voyage.
Arrivés à Dubrovnik nous mangeons, je file vers mon auberge de jeunesse réservée la veille, un peu loin du centre ville ce qui me donnera l’occasion de me perdre et donc de rencontrer quelques Croates. Anecdote: ma chambre a 9 euros possède un cadre mis à prix: 1000 euros. Cherchez l’erreur.
La vieille ville de Dubrovnik est tout simplement magnifique. J’ai adoré ma ballade de 2h sur les remparts, ainsi que le cloître.
Nous sommes fort heureusement hors de saison. Entre 9h et 18h des ferries dégueulent des hordes des touristes anglais buveurs de bières matinaux et d’italiens toujours aussi braillards. Mais ensuite, calme plat et franchement agréable….sauf si vous recherchez de l’animation.
Si je devais comparer, je préfère la vieille ville de Dubrovnik à celle de Split que j’avais pourtant beaucoup apprécié.
Après 2 jours, nous nous séparons et j’espère obtenir l’un des  ticket mis en vente pour accéder à l’île de Mljet dont j’ai entendu parler comme d’un havre de paix et de nature, ou le flux touristique est limité…. et ben je vais pas être déçu

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25/04/2010

Photos par pays

Retrouvez ici toutes mes photos , pays par pays ( vous pouvez y accéder par le menu horizontal en haut, c’est plus simple 🙂 )

Photos de Croatie

Photos de Bosnie

Photos de Serbie

Photos de Roumanie

Photos d’Ukraine

Photos de Pologne

16/04/2010

Mon voyage en Slovenie

Mon Voyage en Slovénie

Un début de tour du monde classique : grève de RER à Paris, arrivée à l’arrachée à l’aéroport CDG, atterrissage en Italie car l’aéroport de Ljubljana est fermé. Donc 2h de bus supplémentaire. Autant s’habituer de suite aux galères de transport, hein!

La famille qui m’héberge sur Ljubljana est en tout point adorable, le courant passe immédiatement. Le soir même, visite nocturne de la ville avec Alja, pub, musique, bière : bref, immédiatement à l’aise! Je passe le jour suivant à parcourir la ville en long en large et en travers, à grimper jusqu’au château dominant Ljubljana; il fait froid, il pleut, un temps à ne pas mettre un touriste dehors sauf si il est anglais et/ou demeuré. Le lendemain, départ pour Bled, tôt le matin. Bled est un bled petit et sans grand intérêt, en lui-même. Non, ce qui est intéressant et très beau, c’est l’énorme lac qui borde le village, et son château sur les hauteurs. Voir photos.

Ah si, j’ai particulièrement adoré le regard dédaigneux lorsque je suis rentré dans le restaurant d’un hôtel 5*, habillé comme un clodo, trempé (ben oui, ça fait 2 jours qu’il pleut comme vache qui pisse) dans le seul et unique but de gouter le fameux gâteau « Kremsnitla » . C’est délicieux, surtout dans ces conditions !

Retour sur Ljubljana, soirée sympa avec mes hôtes, cinéma, et départ le lendemain pour « Postojna » ou j’irai visiter des grottes tout simplement impressionnantes; Ce sont les plus belles que j’ai jamais visité, énormes (20km dont seuls 4km sont ouverts au public). On peut même voir des poissons-hommes bestiaux translucide de 30cm, vivant 100 ans, pouvant vivre sans manger pendant 20 ans….bouffer 5 fois dans sa vie, ça le fait hein ? J

J’hésite à rester 2 jours de plus ici comme le le proposent mes hôtes, pour aller voir les championnats du monde de Hockey (groupe B qui joue la montée) mais….il me faut continuer, sinon je n’aurais jamais assez d’1 an. Dommage. 

Je ne peux pas m‘étendre plus longuement sur ce billet j’ai un train pour Zabreg, Croatie. Je vais éviter de faire comme hier ou j’ai raté mon train pour Postojna J

Dans mes différents billets, j’aimerai également donner une idée du cout de la vie moyen de tous les pays que je visiterai, et j’ai pour cela trouvé le parfait indicateur (non, la baguette n‘existe pas partout, et le lait n‘est pas assez cher pour être un indice fiable). Mais je vous réserve ça pour plus tard J

J’ai aimé en Slovénie:

– Le côté nature et tranquille

– Ljubljana

– La politesse. Exemple: un automobiliste anticipera le fait que vous allez traverser la route et s’arrêtera avant même que vous n’ayez posé le pied sur le passage piéton. 

Je n’ai pas aimé en Slovénie: il m’a fallu 3 jours pour bien écrire et prononcer Ljubljana

La Slovénie en 3 mots: calme, nature, culture rock.

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16/04/2010

La Slovenie

La Slovenie

Slovénie

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en venant en Slovénie, pays de l’ex-Yougoslavie qui a eu la chance de ne connaitre que 10 jours du conflit que tout le monde connait.

Et bien, si vous recherchez un dépaysement total: passez votre chemin, les coutumes ici sont similaires aux nôtres, le cadre de vie somme toute assez proche. A l’inverse, si vous recherchez la tranquillité et des vacances  placées sous le signe de la nature, de l’absence de touristes: venez en Slovénie sans aucune hésitation.

L’avantage de la Slovénie, c’est que peu de monde la situe sur une carte (n’est-ce pas ?) et qu’il n’y a par conséquent pas de tourisme de masse, sauf dans quelques endroits bien précis. Ce pays frontalier de l’Italie est un pays de moyenne montagne qui ressemble pas mal à l’Autriche selon certains. Les gens sont très accueillants (le tourisme n’ayant pas encore pourri  les valeurs humaines), le pays est idéal pour pratiquer tous sports de l’extrême, randonnées en tout genre, VTT, rafting… tout ici respire la nature, capitale incluse. Par ailleurs, le pays peut être traversé en 4h de voiture.

Autre sujet mais qui m’intéresse,: la perception de l’Europe. en discutant avec les slovènes à plusieurs reprises du sujet, j’ai constaté avec étonnement que bien qu’étant rentrés dans l’Europe avec un OUI massif, ils désenchantent et sont tout simplement déçus et préféraient leur vie antérieure, leur pouvoir d’achat étant plus élevé auparavant.

 

Ljubljana 

Ce qui vous frappera lorsque vous arriverez à la capitale, Ljubljana,  c’est sa tranquillité et sa petite taille. On dirait une ville moyenne, ce qu‘elle est en soit puisqu‘elle ne compte que 300 000 habitants environ. Vous ressentirez immédiatement une atmosphère apaisée tant la ville est charmante de part ses couleurs pastels le long de Ljubljanitza (sa rivière), de son centre historique uniquement piétonnier, des sa propreté, du respect que se témoignent les gens entre eux. Et ça n’est pas simplement une impression de touriste, cela m’a été confirmé à plusieurs reprises par les habitants eux même.

Ici tout est propre, il n’y a pas moins de 5 poubelles pour le tri sélectif, le centre ville bien que minuscule est tout simplement beau. Vous aurez toutefois fait le tour en une journée complète.

Un dernier mot sur la jeunesse slovène: tous ou presque parlent anglais, la musique la plus écoutée: pop, rock, punk, metal. Ici, peu ou pas de rap &Co. Ljubljana compte de nombreux lieux dits « alternatifs », illégaux mais tolérés par la municipalité, ou se produisent de nombreux groupes musicaux de tous horizons, ou les lieux sont décorés façon street-art, ou la bière coute 1 euro.

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