Lituanie, l’autre pays du football
Dans mon dernier article, j’estimais mon retour aux alentours de 2020; Au train ou vont les choses, il me semble que 2030 serait plus approprié. Effectivement, 2 semaines passées en Lituanie, ça n’était pas vraiment au programme étant donné la taille du pays. Mais j’ai deux excuses béton : la coupe du monde de football et le visa pour la Biélorussie!
Après avoir raté un train en Pologne, après avoir fait de l’auto-stop jusqu’à la frontière Lituanienne, après avoir fait marche arrière toujours en auto-stop pour ne pas rater le début match du Paraguay (qui a dit « fanatique » ?), j’arrive finalement à Vilnius, capitale de la Lituanie, non sans avoir fait un arrêt à Kaunas (ah ah).
A Vilnius, je suis accueilli par Viki, amie d’une amie argentine (Caroooo!!). Viki vit ici depuis 9 mois. Pour faire simple, elle est argentine, possède un passeport italien et enseigne le français en Lituanie. C’est elle qui m’hébergera durant tout mon séjour à Vilnius, en compagnie de ses 3 colocataires : un couple de lituaniens et une polonaise.
Voir toutes les photos de Lituanie (Vilnius, Klaipeda, Trakai, Nida) – Désolé pour la qualité, me suis trompé avec le réglage automatique ! 🙂
Toujours en compagnie de Viki et nombre de ses amis, essentiellement expatriés espagnols et étudiants Erasmus, nous aurons passé pas mal de temps ainsi qu’un certain nombre de litres de bière à nous passionner pour nos équipes favorites de football, dans des bars en terrasse, sur écran géant.
Les lituaniens sont dans leur grande majorité amateurs de basket, sport dans lequel ils excellent, mais pour le football, vous repasserez: il m’a plutôt semblé qu’ils avaient du mal à distinguer une touche d’un corner. Quant à s’extasier lors d’un but, hurler au scandale lors d’une faute réelle ou imaginaire: ça ne fait visiblement pas vraiment partie de leur culture. Forcé d’avouer que j’étais bien content d’être entouré de latins à ce moment là, c’est plus sympa, plus vivant 🙂
Sans toutefois affirmer que j’ai ressenti un « fossé culturel » entre les lituaniens et moi (je réserve cette expression à l’Asie), il n’en reste pas moins une certaine mentalité qu’il est parfois difficile d’appréhender.; les rapports humains, la gestuelle, la simple expression de son humeur sont tous autant qu’ils sont des élément à décrypter, prouesse n’étant pas à la portée du premier venu. Attention toutefois aux généralités : ceci ne les empêche absolument pas d’être foncièrement accueillants, chaleureux et sympathiques!!
Pour ce qui est des visites, Vilnius est aussi petite que charmante. 600 000 habitants seulement, une vieille ville très sympa même si l’animation n’est pas toujours au rendez-vous le soir. Bien qu’on puisse assez rapidement tourner en rond, impossible de ne pas se sentir bien ici.
Concernant le reste de la Lituanie, outre le joli château de Trakai bâti sur une île, à une trentaine de kilomètres de Vilnius, j’ai beaucoup apprécié l’après midi champêtre en compagnie de Viki, de divers expatriés et lituaniens francophones, dans l’une de ces charmantes maisons de campagne typique, colorée, sans eau ni électricité et entièrement en bois que l’ont aperçoit de toutes part dès lors que l’on aborde la campagne.
Parlons-en de cette campagne: elle correspond exactement à la conception que je me suis toujours faite du milieu rural d’il y a 50 ans en France. Et je ne pense pas me tromper : décor, petits élevages, fermes éparpillées, outils vieillots, méthodes agricoles : tout y est. J’aime beaucoup. Je serai gré à la génération précédente de bien vouloir faire un saut ici pour confirmer mes dires 🙂
Tout aussi sympa, mon escapade au nord ouest du pays à Klaïpeda, étape pour rejoindre le village de pêcheur de Nida, bordé par de belles dunes de sable, le long de la mer baltique. Le voyage n’est pas des plus court mais ça valait le coup ! Je vous laisse découvrir les photos.
Et comment ne pas parler de cette absurde et incroyable colline aux croix, perdue au milieu de nulle part! Il est dit que la foi peut déplacer des montagnes, en tout cas une chose est sure : elle peut les créer! On estime à environ 1 million le nombre de croix catholiques plantées ici, dont 60 000 de plus d’un mètre (même Jean Paul II a planté la sienne), de toutes tailles, de toutes matières. Les lituaniens les plantaient là en signe d’espoir et en témoignage de leur foi et d’espérance. Pendant la période communiste et malgré l‘interdiction de perpétrer cette « tradition », malgré le fait que le Parti les aient faites enlever à plusieurs reprises, malgré le dynamitage de la colline, rien n’y a fait, les croix sont toujours réapparues.
Le reste de ce que j’ai aimé en vrac :
– Les fraises des bois sauvages (je n’en avais pas mangé depuis mon enfance il me semble!) vendues au verre, par des mamies le long des routes ou des trottoirs.
– les innombrables vaches solitaires qui vous dévisagent sur les divers chemins de campagne.
– les réactions étrangères après le triste spectacle dispensé par l’équipe de France
– Le fait qu’on me prenne pour un argentin quand je commence à parler espagnol 🙂
– les cigognes dans le centre du pays: j’ai du en voir au moins une quarantaine !
Ce que je n’ai pas aimé:
– Me faire petit suite aux réactions étrangères après le triste spectacle dispensé par l’équipe de France 🙂
– Le bus d’où je vous écrit et dans lequel il fait 40°C
Je terminerai en vous disant que je vais enfin pénétrer dès demain dans ce pays secret qu’est la Biélorussie! L’envie d’y aller ne date pas d’hier et j’ai vraiment hâte d’y être, vraiment excité de visiter ce pays inconnu ou le tourisme est inexistant. Pourvu qu’ils ne me recalent pas à le frontière, ce qui est malheureusement une possibilité non négligeable pour cause de photo de passeport recollée il y a 1 semaine à la super glue 🙂
Tout ça c’est bien beau, mais y’a match, je dois y aller. A très bientôt et encore désolé pour la qualité des photos! Promis, je corrige ça!