Conclusion d’un an de vadrouille
Que m’a donc apporté 1 an de voyage ?
Des certitudes.
Si je devais résumer le schéma de pensée majoritairement répandu de nos jours, ce serait celui-ci :
« se méfier de tout le monde par défaut, tout en sachant que parmi cette masse d’inconnus, se trouvent quelques personnes dignes de confiance et d’intérêt. »
Voilà ce que j’entendais bien vérifier par moi-même en accomplissant ce voyage. Et je vous le confirme, je le certifie et le hurle haut et fort , si tout le monde adoptait le schéma de pensée suivant, tout irait bien mieux en ce bas monde:
« accorder sa confiance à tout le monde par défaut, surtout aux inconnus, tout en sachant que parmi cette masse de gens se trouvent quelques connards ».
Un an de voyage, ça vous prouve par A+B que la nature humaine est bonne pour peu que l’on sache ouvrir les yeux et que l’on accepte de remettre en cause quelques-unes de ses certitudes, pour peu aussi que l’on sache maîtriser son égo. Je ne fais pas là de la philosophie de bas étage, je pense sincèrement ce que j’écris.
C’est bien connu, le phénomène de masse rend con, mais pris un par un, ces individus que j’ai rencontré pendant ces 12 mois m’ont touché. Tous m’ont filé un coup de main (que j’en ai besoin ou pas d’ailleurs), tous m’ont abreuvé de sourires, ont partagé avec moi ce qu’ils avaient: histoires, vie, maison, culture, idéaux, rêves.
J’ai probablement appris bien plus en un an de voyage qu’en 30 ans d’école et de travail. Ou du moins, je me sens plus riche de ce que j’ai pu découvrir par moi-même, sans contraintes aucune.
Le retour à la réalité, le retour en France, est difficile. Mais je crois bien que j’ai muri sur bien des points et je ne regrette donc rien. Je suis conscient de la chance que j’ai d’être « bien-né », d’avoir des amis sur lesquels je peux compter (ceux qui m’ont rejoint pendant mon voyage, ceux qui ont si bien su m’accueillir à mon arrivée), d’avoir une famille exceptionnelle.
Il est des choses qui ne s’écrivent pas mais qui marquent.
Un tour du monde ça n’est pas si cher que ça et c’est enrichissant au-delà de l’imaginable. D’ailleurs, ça devrait être obligatoire ! Alors si l’occasion se présente à vous… n’hésitez pas.
Le plus dur c’est bien le retour, car l’Esprit ne cesse de vagabonder alors même qu’il est dorénavant contraint à des horaires de travail, tandis que le Corps, lui, à troqué ses vieux T-shirts à trous pour quelques chemises et de nouvelles chaussures, histoire d’être un minimum présentable.
Ben voilà, c’est la vie, c’est la fin du voyage. Enfin, pour 2011… 🙂
Merci à tous ceux qui m’ont suivi tout au long de l’année, ça m’a fait un bien et un plaisir fou !
Mathieu