Croatie: l’île de Mljet
J’ai finalement eu mon billet: ils ne se vendent pas à l’avance et le comptoir ouvre seulement 30min avant l’embarquement, ce qui régule déjà pas mal le flux touristique. Après 1h30 de catamaran, je suis sur mon île. A bord, je fais connaissance avec un croate qui vient de quitter femme et enfant pendant 6 mois pour un job de serveur qu’il a trouvé dans le village ou nous arriverons.
Le village en question est le plus grand de l’île et il compte 30 baraques à tout casser, et encore. Et là stupeur: ça n’est pas la saison touristique et déjà qu’habituellement il n’y a rien sur l’île de Mljet là…. c’est la misère, je suis le SEUL et j’insiste sur le mot, le SEUL touriste à débarquer. Tout est fermé, aucun logement si ce n’est celui d’un restaurateur qui lui est ouvert et qui a une piaule sympa à louer….pas franchement le choix quoi. Ironie du sort, comme je n’ai rien à bouffer, c’est le croate rencontré à bord et qui vient de se faire embaucher dans ce restau précisément qui me servira…de façon plus formelle, son nouveau patron l’ayant à l’œil. Ici ni TV, ni internet, 10 bagnoles sur l’île à peu de chose près, les habitants utilisant des barques comme nous utilisons des scooters. Je voulais de la nature… je crois que je l’ai trouvé.
Les quelques voitures étant utilisées à des fins pratiques et de toute façon interdites dans le Parc National de Mljet, seul possibilité: marcher ou louer un vélo. Comme je veux en voir un max, je loue le vélo (ce qui me rappelle de très bons souvenirs)…à mon restaurateur. Je déteste ne pas pouvoir faire jouer la concurrence. Mais il me semple plutôt honnête, et la veille j’ai eu droit à un très bon repas, ce qui renforce mon idée!
Bon alors l’île : putain, elle est magnifique. Et le « putain » n’est pas de trop pour insister sur la beauté du lieu, à ma façon. Regardez les photos, qui ne reflètent bien sûr qu’une infime partie de la réalité que j’aimerais partager avec vous. Frustrant.
Au cours de ma journée de vélo et hormis les minuscules hameaux, je croiserai 3 personnes. Pas plus. Tout est magnifique, la couleur de l’eau surtout: elle me fascine, je m’arrête et descends de mon vélo tous les 20m et prends mille photos persuadé de tenir le cliché du siècle ( je n’ai pas encore regardé, mais avec du recul, je suis sûr qu’elles sont toutes similaires).
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Honnêtement, d’habitude je ne suis pas prompt à utiliser ce genre de mots les trouvant plutôt vides de sens, mais là…. tranquillité, paix et sérénité sont ceux qui caractérisent le mieux l’île de Mljet. Elle ne deviendra jamais la proie du tourisme de masse, mon ennemi déclaré, qui se contentera d’abreuver Dubrovnik de groupes divers, et c’est parfait ainsi.
J’ai été particulièrement subjugué par l’endroit exact ou la mer Adriatique se transforme en l’un des deux lacs que comporte l’île. Les vagues s’y fracassent joliment et la couleur de l’eau change à ici même. Et toujours personne en vue.
Ma dernière soirée avant retour à la civilisiation se fera en compagnie de la totalité des serveurs des 2 restaux du village (soit 4 personnes), franche camaraderie, blagues en tout genre en anglais, vin qui fait mal au crâne, guitare, nuit douce et calme à côté de l’eau claire, encore du vin qui pique et… Waaaaa !!! Mon bateau part à 5h30.…5h30!!! La prochaine fois je regarderai l’horaire des retours avant d’embarquer pour je ne sais ou!
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